La Sécurité sociale est une construction collective qui consacre le principe d’assurance. Elle est née d’une volonté de solidarité portée par le mouvement ouvrier en vue de protéger la population contre les risques qu’elle rencontre.

Nous refusons et combattons aussi bien les politiques néolibérales que l’austérité qui guide les décisions du précédent gouvernement fédéral MR/NVA qui ont mis à mal notre modèle social. La crise du Covid-19 démontre la nécessité de doter nos hôpitaux publics de moyens suffisants pour gérer une crise sanitaire plutôt que de se retrouver dans une situation de saturation, cela a un coup, que la collectivité doit assumer sans faire porter cette charge sur les seuls travailleurs. 

Nous réaffirmons que les principes d’assurance et de solidarité sont les fondements de la protection sociale et nous n’acceptons pas que cela soit remis en question par ceux qui prétendent à tort que les mécanismes de solidarité doivent laisser place au tout-au-libéralisme. Ces principes d’assurance et de solidarité sont remis en question pour des raisons purement idéologiques par les néolibéraux, qui ont la volonté de privatiser des pans entiers de la protection sociale et de « marchandiser » les besoins sociaux. 

Les principes d’assurance et de solidarité sont compromis dans notre pays car notre protection sociale souffre de plus en plus du « définancement » imposé par le précédent gouvernement fédéral MR/NVA. L’insuffisance de lits disponibles, les appels à des dons privés pour financer des respirateurs illustrent les manques de l’idéologie libérale. Nous savons que chaque année, plus de 170 milliards nous échappe via l’évasion fiscale. En outre, certains usent et abusent des règles fiscales et privent, de manière illégale, l’État de recettes importantes : on parle de 30 milliards de fraude fiscale ! Pourtant, peu de moyen sont réellement mis en place pour récupérer ces sommes. Cela a un coût : celui du délabrement de notre sécurité sociale. Le nouveau modèle social porté par les socialistes doit donc avant tout renforcer la protection sociale. Non pas, évidemment, comme fin en soi mais parce que la protection sociale est un moyen de lutter contre la pauvreté et de redistribuer les richesses de manière plus équitable.

Pour le MJS, tous les types de revenus doivent participer au financement de la Sécurité sociale. En effet, actuellement, le financement de la Sécu repose à 75% sur les cotisations sociales prélevées sur les salaires. Par contre, les dividendes, les revenus locatifs ou encore la ventes d’actifs ne financent pas un sou de la sécurité sociale. C’est bien entendu TOTALEMENT injuste !

Le principe de base que nous défendons : celui de la proportionnalité qui prévoit que les épaules les plus fortes doivent supporter les charges les plus lourdes.

En règle générale l’État doit subvenir aux besoins de la Sécurité sociale. On le voit, la sécu n’est pas un budget comme un autre. Derrière ces montants gigantesques ce sont des milliers de vies d’hommes et de femmes. À cet égard, le MJS propose que l’État garantisse un financement stable et pérenne de la Sécu.

Les Jeunes Socialistes continuent d’affirmer que la médecine généraliste gratuite est la porte d’entrée principale dans le système de soins de santé, à ce titre, cette porte doit cesser d’être affaiblie.

La crise du Covid-19 démontre à suffisance le rôle essentiel de première ligne de nos médecins de famille. Pour les Jeunes Socialistes, une gestion optimale passe par une porte d’entrée principale des patients dans le système de santé. Compétent pour traiter une grande majorité des cas, le médecin généraliste est à même d’établir un diagnostic. Il prescrit le traitement adéquat. Lorsque cela s’avère, il oriente le patient vers le spécialiste.

Il est aussi essentiel aussi que le modèle actuel, centré sur une médecine curative soit remplacé par un modèle anticipatif, orienté sur la prévention. 

Pour la mise en œuvre d’un tel modèle le Mouvement des Jeunes Socialistes exige que plusieurs conditions soient remplies pour assurer sa réussite : un nombre suffisant de prestataires des soins de première ligne (médecins généralistes, dentistes, psychologues) ainsi qu’un nombre suffisant de gestionnaires et de membres de personnel d’accueil.

Face à la pénurie de médecins généralistes, les Jeunes Socialiste insistent pour qu’il soit mis fin au système des quotas défendus en dépits du bon sens par Maggie De Block. De plus, le soutien aux médecins généralistes qui s’installent dans les régions en pénurie doit être renforcé. Les hôpitaux sont quant à eux réservés aux pathologies qui nécessitent des soins spécialisés ou des techniques médicales spécifiques. Elément essentiel pour les Jeunes Socialistes, le nouveau modèle ne peut se construire qu’en concertation avec tous les acteurs concernés et non imposés pour répondre à des mesures purement budgétaires prises en raison du sous-financement structurel de la Sécurité Sociale. Il doit s’accompagner d’une planification basée sur la démographie des soignants, de leur activité réelle et du lieu de cette activité, d’une revalorisation de la médecine générale et d’une adaptation de la nomenclature actuelle.

Un système de santé plus efficient, oui mais comment ?

Pour que chaque euro investi par la collectivité dans les soins de santé le soit efficacement, il faut améliorer l’efficience générale du système. A cette fin, le projet d’avenir porté par les socialistes suppose un financement adéquat des soins qui incite à une utilisation rationnelle des ressources disponibles. Pour les socialistes, l’efficience du système de santé impose notamment le développement d’une politique sociale du médicament. Une telle politique sociale du médicament doit assurer l’accès aux médicaments à valeur ajoutée répondant aux besoins réels (prescription à l’unité, etc.), au meilleur prix pour la collectivité. Les médicaments essentiels à la santé doivent donc être considérés comme des biens publics et devraient être traités comme tels. Ils sont pourtant développés, produits et commercialisés par des entreprises privées avec des objectifs de rentabilité souvent en opposition avec les objectifs de santé publique et d’intérêt général. Le rapport de force est déséquilibré, l’industrie disposant du monopole sur les moyens permettant de sauver des vies et les systèmes de santé étant morcelés. La situation de monopole de chaque firme sur son médicament et la demande croissante des patients d’avoir accès aux innovations forcent les Etats à accepter des conditions financières injustifiées. Il en résulte que de plus en plus de médicaments ne sont plus finançables pour un nombre croissant de systèmes sociaux de santé en Europe, sans même parler des pays moins riches…