Le 9 mai 1950, 5 ans après la deuxième Guerre Mondiale, Robert Schuman (1886-1963) à l’époque Ministre des Affaires étrangères, propose la création d’une organisation qui mettrait en commun les productions de charbon et d’acier.

Dans sa déclaration du 9 mai, Robert Schuman, appel à une unification des États européens en particulier entre la France et l’Allemagne. Dans ce but, le gouvernement propose de placer l’ensemble de la production Franco-Allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune. L’idée derrière ce projet est la solidarité économique entre les pays, mais également la diminution du risque d’une troisième guerre mondiale.

Ainsi, le 18 mai, 1951, le Traité de Paris instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) est signé.  Il marque l’interdépendance entre les États européens dans le domaine du charbon et de l’acier. Cette initiative a permis, d’apaiser les tensions, de dissiper le climat de méfiance post seconde Guerre Mondiale et de donner naissance à l’Union européenne que nous connaissons aujourd’hui.

Depuis sa création, plusieurs personnalités socialistes ont foulé et marqué l’institution européenne. C’est le cas de Paul Henri Spaak qui préside l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe de 1949 à 1951 avant de devenir président de l’Assemblée parlementaire de la CECA jusqu’en 1954. Tout au long de sa carrière, il prôna les biens faits des liens contraignants entre les pays pour garantir la paix et la stabilité. C’est à lui, entre autres, que nous devons les fondements de l’Union européenne que nous connaissons aujourd’hui au travers le Traité de Rome en 1957.

On peut également citer Eliane Vogel-Polsky, mère de l’Europe Sociale. Dans ces institutions largement dominées par des hommes, Eliane Vogel-Polsky a réussi à faire entendre sa voix pour valoriser et créditer le combat pour l’égalité hommes/femmes à l’échelle Européenne.

Sa lutte pour l’égalité des salaires commence en 1962 avec le report de la mise en application de l’article 119 du Traité de Rome, qui prévoyait l’application du principe d’égalité salariale. Pour elle, cet événement, est une violation du Traité de Rome et donc des principes et valeurs même de l’Europe. Elle part donc à la rencontre des travailleuses belge sous-rémunérées et les mobilise. Un peu partout en Belgique des grèves s’organisent et Eliane Vogel-Polsky monte son affaire jusque devant la Cour européenne de justice. Cette dernière, en 1976, reconnaît, dans l’arrêt Defrenne II, l’application immédiate (dans la mesure du possible) des propos énoncés dans l’article 119.